Organisation de l’évacuation des eaux

Quand j’imagine l’avenir du traitement des eaux usées, je ne vois pas seulement des tuyaux, des pompes et des machines isolées les unes des autres. Je vois un système global, connecté, intelligent et durable, qui fonctionne de manière autonome, préserve les ressources et protège efficacement notre environnement. Le traitement des eaux usées est bien plus qu’un simple processus technique. C’est une responsabilité écologique qui garantit des cours d’eau propres et un environnement sain.

À l’avenir, je vois les stations d’épuration des eaux usées (STEP) comme faisant partie d’un vaste réseau. Ce réseau sera encore plus interconnecté qu’aujourd’hui. L’ensemble du réseau d’assainissement et les STEP communiqueront entre eux. Il y aura également davantage de capteurs qui enregistreront en temps réel des données telles que le volume d’eaux usées, leur qualité, leur charge polluante et leur consommation d’énergie. Ces capteurs pourront réagir de manière flexible et dynamique à des événements comme des précipitations extrêmes ou d’autres perturbations. Des incidents comme un orage ou une pompe défectueuse pourront ainsi être détectés rapidement, et les efforts et ressources pourront être utilisés de manière ciblée.

Je suis convaincue qu’en 2050, les eaux usées ne seront plus considérées comme des déchets. Non, il ne s’agira plus d’évacuer les eaux usées, mais bien de les traiter et de récupérer les ressources qu’elles contiennent : de l’énergie, du phosphore, de l’azote, mais aussi de l’eau elle-même. Ces ressources peuvent être récupérées et réutilisées, par exemple pour produire de la chaleur ou de l’électricité, ou comme engrais. Cela permet d’économiser des ressources, de protéger les milieux aquatiques et de renforcer notre résilience face au changement climatique.

Pour organiser le secteur des eaux usées de manière connectée et numérique, nous devons favoriser la collaboration et mettre en place des interfaces sécurisées. En tant qu’ingénieure, je souhaite y contribuer activement. Mais je ne veux pas seulement travailler avec des données, je veux surtout travailler avec des personnes. Mon objectif est de mettre en place des idées durables et tournées vers l’avenir avec elles.

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